mercredi 16 mars 2011

QUATRE VINGT HUITIEME SEMAINE DU LUNDI 7 AU DIMANCHE 13 MARS 2011

Lundi nous n’avons aucune nouvelle, ni du mécano ni du Consul…..
En début d’après midi, Jmi se déplace et revient enfin avec le mécano qui nous « promet » qu’il viendra sans faute mercredi matin….
Nous décidons de louer une voiture pour le lendemain et de nous rendre directement chez le Consul qui se trouve à San Juan, la capitale de Puerto Rico.
Mais mardi, alors que nous sommes en direction de San Juan, ce dernier nous appelle et nous précise qu’il ne sert à rien de venir le voir car il n’a aucune nouvelle de l’immigration.
Pour oublier nos déboires, nous partons à la découverte de cette ville qui nous parait bien belle, du moins le Old San Juan car la ville nouvelle n’est faite que de buildings et d’hôtels.
Ici, à par les touristes américains des grands bateaux de croisière, on ne rencontre que peu de gens comme nous, problème de visas pour beaucoup et de route car si vous venez de l’est pour l’ouest il est très pénible de faire le contraire, en effet il faut être fous (et apparemment nous le sommes) pour remonter contre le vent. Sur cette île, la majorité des bateaux sont à moteur (Yachts et bateaux de pêche au gros).
Donc nous nous promenons « en solitaire » et croisons surtout de vieilles Américaines (non pas les voitures).
Old San Juan est une jolie ville bien conservée qui témoigne du passé colonial de Puerto Rico.
C’est notre Krikri national qui découvrit cette île en 1493.
Elle fut Française puis Espagnol jusqu’en 1898, date à laquelle l’Espagne la céda aux Etats Unis.
En 1917, l’île cessa d’être une colonie et les Porto Ricains devinrent citoyens Américains.
Les lois fédérales s’appliquent ici mais il n’y a pas d’impôt sur le revenu, ce qui incitent les Entreprises Américaines à venir s’y installer.
Old San Juan est une ville fortifiée (merci Krikri) plein de jolies maisons de couleurs avec un Capitole, quelques églises d’époque qui ont réussi à résister aux cyclones, des petites rues de pavés bleus qui convergent toutes vers la mer.
Nous y passons la journée en espérant que demain sera un autre jour et qu’il nous apportera que des bonnes nouvelles.
Nous rentrons à Fajardo et à notre Marina inhumaine bien décidés de mettre les voiles dès jeudi matin.
Mercredi, effectivement le mécano vient en début d’après midi (et non pas le matin comme promis) et fait une grosse soudure à notre cuve à gasoil. Cela lui prend environ 1 heure (il faut dire que Jmi lui a préparé tout le boulot) et nous avons attendu une semaine!!!!
Mais pour le Consul c’est une autre chose et la sentence tombe……impossible de faire faire des visas à Puerto Rico et la seule solution est de se rendre à St Domingue auprès d‘une délégation de
l‘ immigration américaine (et il n’est même pas sûr à 100% que nous ayons gain de cause et cela risque de durer plusieurs jours) ou de se rendre dans une Ambassade Américaine habilitée à ce genre de transaction, donc soit Barbade qui se trouve
complètement au sud des Antilles soit en France, ou aux Etats Unis même.
Nous appelons aussitôt nos copains Malouins pour les prévenir que malheureusement ils ne pourront pas élire domicile sur notre bateau et qu’il va falloir trouver de quoi se loger aussi bien pour leurs enfants (que nous devions récupérer le 10 avril à New York) que pour eux-mêmes (que nous devions également récupérer le 29 avril).
Nous sommes vraiment désespérés et cette situation nous met vraiment mal à l’aise car nous aurions tant aimer les recevoir dignement et je dois dire que le fait de mouiller notre Balafenn au pied de la statue de la liberté faisait partie de mes rêves. Mais en fait de liberté, il n’en est rien……
Et Donc, comme je vous l’avais expliqué précédemment, Balafenn peut aller aux Etats Unis seul (droit de naviguer jusqu‘en 2012 dans les eaux américaines), nous pouvons nous aussi y aller mais uniquement par avion (grâce à un document qui s’appelle l’ESTA et que avions en notre possession pour notre escale à Miami lors de notre voyage en France)
mais……………….Nous sur Balafenn……….….IMPOSSIBLE……….
Nous allons essayer de trouver un vol pour New York au départ de St Martin pour y rejoindre une semaine nos copains mais malheureusement pour les enfants nous ne pouvons rien (ils sont majeurs heureusement).
Nous partons donc et comme prévu, vent d’ Est/Nord Est, donc dans le nez et prenons l’option de remonter vers le Nord afin d’essayer d’avoir un peu d’angle pour pouvoir enfin naviguer à la voile.
Première escale sur l'île de Culebra pour une nuit tranquille non loin d'un banc de corail, où les gens pêchent à pied au milieu de la mer. Impressionnant.













Deuxième escale, St John (toujours île Américaine). Nous zappons St Thomas qui aux dires d’autres navigateurs n’a pas grand intérêt, et nous y arrivons dans l’après midi. Nous mouillons dans la petite baie de Cruz Bay et y resterons jusqu’à dimanche matin.
Charmante île, très touristique, pleine de couleurs et de musique.
Nous assistons même à un concert de tambours, donné par des enfants.
Pendant la nuit, un monocoque américain (je crois vraiment qu’ils nous en veulent..) vient se mettre près de nous et je vais passer la nuit à le surveiller afin qu’il ne vienne pas nous heurter.
Lui n’en a rien à faire, il dort et c’est à force de coups de lampe torche dans les cabines que j’arrive vers 5 h du matin à le faire changer de place.
Certaines personnes sont d’une insouciance et d’un manque d’éducation que je ne comprendrais jamais.
























































Dimanche, direction Virgin Gorda (île anglaise).
Ces îles dites « vierges » sont de toute beauté. Nous longeons Tortola sans nous y arrêter et arrivons (toujours au moteur) dans un petit paradis pour touristes avec plage de sable blanc et mer turquoise et une multitude de bateaux au mouillage.
Nous arrivons à trouver une place un peu isolée mais qui se révélera houleuse et pour moi ce fût une nuit de veille (toujours peur que l’ancre dérape).
Nous nous posons la question : Est-ce qu’un jour nous allons pouvoir enfin être tranquilles sans problème matériel (depuis que nous sommes rentrés de France, je crois qu’il ne s’est pas passé une journée où nous n’en avons pas rencontré un) ou sans être ennuyés par des gens qui sont égocentriques et qui nous ruinent la vie.