lundi 16 juillet 2012

CENT CINQUANTE SIXIÈME SEMAINE DU LUNDI 9 AU DIMANCHE 15 JUILLET 2012

Lundi 9, tout compte fait nous décidons de ne pas partir aujourd’hui. En effet, nous avons 165Mn à faire et après de savants calculs nous nous rendons compte que nous arriverions à Charleston dans la nuit. Je m’y refuse!
Nous partirons donc demain matin à l’aube.
Du coup nous acceptons l’invitation à dîner de Soizic et Philippe de Wind Song en se promettant de ne pas rentrer trop tard.
Promesse difficile à tenir car la soirée est super, nous y apprendrons beaucoup de choses sur la Suisse et nous nous coucherons tout de même à 1h du matin!

Mardi 10, départ 6h la tête un peu dans le sac.
La navigation démarre pas terrible vu qu’il n’y a pas de vent.
Mais vers 9h le vent monte à 10 Nds et nous mettons le Gégéne.
J’aime beaucoup la navigation avec cette voile, douce et sans à coup.
Puis vers midi le vent monte un peu plus entre 15 et 20 Nds, nous enroulons le Gégène et remettons le génois.
Cela durera jusqu’à minuit, un orage s’annonce et le vent tombe.
Nous nous écartons un peu de notre route pour éviter le gros de l’orage et finirons tout notre voyage au moteur!!

Mercredi 11, il est midi et nous arrivons dans le chenal menant à Charleston. Un orage d’enfer s’abat sur la ville.
Nous faisons des ronds dans l’eau pendant deux heures en attendant que celui-ci veuille bien s’en aller.
Nous rentrons dans la rivière et trouvons le mouillage au pied d’un pont. Hé oui, encore un pont!
Plein de place, l’ancre prend sans difficulté. Je devrais dire ‘Les ancres’ car le Captain a décidé d’empenneler! C’est-à-dire mettre deux ancres sur la même chaîne espacées de 5 mètres et qui devraient nous assurer une très bonne tenue, vu les courants de rivière, les renverses de marées comme à Saint-Malo, et les coups de vents comme en Bretagne.
La soirée est chaude et nous sommes fatigués de notre nuit en mer.
8h tout le monde au lit.
3h du matin, un autre orage arrive. Pluie, tonnerre, éclairs…..je dois dire que depuis que nous sommes arrivés aux US, le temps ne nous a vraiment pas gâté.


Jeudi 12, nous prenons le Zodiac que nous laisserons à la Marina Municipale et partons à la découverte de Charleston.
Il fait une vraie canicule. Ici, comme dans toutes les villes précédentes que nous avons visitées, les rues sont longées de grands arbres et nous recherchons l’ombre autant que possible.






 


 










 




 

Un tour dans le ‘Marion Square’ très joli jardin où se promènent des écureuils.




















Nous longeons des rues bordées de magasins, restos, églises (il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les croyances!!), encore des jardins, de jolies maisons soit en bois soit en briques rouges et beaucoup de galeries d’Art.






Nous arrivons au ‘City Market’ et découvrons dans une ancienne bâtisse datant de 1804 avec de magnifiques arcades (elle a subi le ravage de 2 tornades, le feu en 1835, des bombardements de la guerre civile et le cyclone Hugo), toute une flopée de petits artisans. Cela va du bijou en passant par des paniers en osier, des gourmandises, des gadgets, des vêtements etc… Un endroit assez sympa par sa simplicité et la gentillesse des gens.
Ce marché s’étend sur au moins 500 mètres mais nous ne voyons pas passer le temps vu la diversité de ce qui y est présenté.....même des décos de Noël.....ils ne sont pas en retard!
















 
 


 


















Puis nous prenons la East State Street pour nous rendre de l’autre côté de la pointe de terre et arriver au ‘Waterfront Park’.
Des enfants se baignent dans les fontaines et font vraiment plaisir à voir. C’est vrai qu’avec la chaleur qu’il fait, nous ferions bien la même chose!!
Grand parc arboré, autre jolie fontaine en forme d’ananas, longue digue menant au bras de rivière où se promène de petits bateaux et un super 3 mâts.
Les gens viennent ici se reposer sur l’herbe où se relaxer dans des balancelles disposées à l’ombre.











 
Pour repartir et rejoindre notre annexe, nous prenons la ‘Broad Street’. Une grande rue de toute beauté avec toujours ses très vieux arbres et toutes ses maisons en bois entourées de grands jardins.

Vraiment ici, les gens font très attention à la faune et à la flore. Tout est bien entretenu, propre et vraiment très beau. Cela sent la sérénité, le calme et le bien être.

Nous ne voyons pour ainsi dire pas de mendicité mais peut être que les gens déshérités sont ‘parqués’ quelque part ailleurs. Cela, nous ne le saurons jamais.

Nous avons fait une bonne dizaine de kilomètres à pied et nous rentrons un peu fourbu sur Balafenn.






Vendredi 13, en fin de matinée nous voyons arriver Soizic et Philippe le bato-copain Suisse Wind Song. Ils sont passés en partie par les canaux de Fernandina pour rejoindre Charleston. Contrairement à nous ils peuvent le faire, compte tenu que leur mât est beaucoup moins haut que le notre pour passer sous le ponts qui sont fixes. Le reste de leur navigation s’est faite en mer et les orages leur ont fait passer une nuit d’enfer.

Samedi 14, nous allons les chercher avec notre Zodiac et ensemble nous partons de nouveau à la découverte de Charleston. Même pour la deuxième fois c’est vraiment un plaisir d’y retourner et de leur faire découvrir ce que nous avons beaucoup aimé. Ils sont de notre avis quant à la beauté de ces rues et de ces maisons et à la qualité de vie qu’ont les habitants.
Nous rentrons ‘siester’ et ressortons en fin de journée pour se faire un petit resto et fêter dignement le 14 juillet. Cela ne concerne pas la Suisse.....mais ils nous accompagnent volontiers.
Une soirée d'enfer....petit pot sur un toit.......un petit resto sur le bord de l'eau........bien bu, bien manger, beaucoup discuter et rigoler.....tout cela s'est fini à 2 heures du mat.







Dimanche 15, nous nous levons avec la tête dans les Tong's......nous allons rester tranquille sur Balafenn une bonne partie de la journée.....et ce soir, apéro avec nos amis Suisses .......nos routes vont malheureusement se séparer demain.
La soirée va se terminer vers 2h du matin......super

Soizic ne fait ni site ni blog, mais envoie à sa famille et à ses amis une sorte de journal....
Je vous mets ci dessous un exemple qui dénote bien de son humour et que pour ma part je trouve excessivement drôle et intelligent.... 
 Je cite :
 

"Salut a tous,

L'entrée dans les ports est signalée partout dans le monde par un système de marquage sous forme de bouée, tonne ou balise. Pour éviter de s'échouer, souvent un chenal est dragué et marqué avec des bouées vertes a tribord et rouges a bâbord. Pour ne pas se tromper il y a un truc mnémotechnique infaillible: a table, le verre est toujours a droite!
Ça marche bien mais seulement pour l'Europe car ici, la couleur des marques est évidemment inversée. Alors lorsque je suis a la barre pour ne pas me tromper, j'ai trouve un nouveau truc, pas complique du tout. Je remplis mon verre (qui est toujours a droite) de rouge!
Mais arrivé a l intérieur de l'immense port de Miami, tout s'embrouille car, considérant que nous ne sommes plus sur un bras de mer mais sur un bout de rivière (évidemment on ne voit pas la différence) la couleur des marques s'inverse a nouveau. Mais, vous allez voir, c est assez simple: je m arrange pour avoir fini mon verre de rouge quand les marques de tribord passe au vert. Il me reste alors mon vert a droite, mais sans le rouge.
Sante

Soiz hic

PS 1
Pourtant, en Floride, pas question de picoler le dimanche matin...
Philippe l'a appris a ses dépends. Il s'est retrouve comme un idiot dans un Publix (grande chaîne de super marche ouvert 7/7 jours) dimanche a 11 h 30, devant la caisse avec ses bouteilles de pinard (il faut bien compléter la réserve). Et bien, les caisses enregistreuses, maquées avec les nombreuses sectes protestantes, refusent l alcool avant midi tapante!


PS 2 Encore une chose...
Comme les Américains inversent tout, ils ont aussi changé le symbole de la croix rouge en croix blanche sur fond rouge...
Le signalement des pharmacies, des postes de premiers secours arborent fièrement notre drapeau national helvétique!
C est normal, ils ne connaissent pas l'histoire de la croix rouge avec la bataille de Solferino, Henri Dunant et sa relation avec le drapeau suisse.
Par conséquence, en cas d'urgence, lorsqu'ils sont en coma éthylique dépassé ou pour toute autre peccadille, ils se précipitent a notre bord dans l'espoir d'être rapidement soignés. Avec notre pavillon suisse a croix blanche, ils nous prennent pour un service flottant de la croix rouge!

Nous leur souhaitons alors: SANTE ! "