lundi 23 juillet 2012

CENT CINQUANTE SEPTIÈME SEMAINE DU LUNDI 16 AU DIMANCHE 22 JUILLET 2012

Cette semaine ne va pas être d’une grande gaieté et je dois dire que je ne sais vraiment pas ce que je vais vous raconter.
Lundi 16, Soizic et moi envoyons les garçons faire les courses. Tant bien nous en a pris car ils ont un peu galéré pour trouver une grande surface. Mais ils sont vraiment bien et ils nous ramènent tout ce que nous leur avions demandé d’acheter.

Nous sommes partis de Charleston mardi 18 vers 19h pour profiter du courant de la marée descendante. Car dans ces bras de rivière il est préférable d’avoir le flot avec soi que contre soi.
Nous avons environ 210 Mn à faire pour rejoindre la ville de Beaufort.
Contrairement à ce que je vous l’avais dit la semaine précédente, nous n’allons pas à Georgetown.
La raison première est que Fredy (notre moteur Mercury de l’annexe) fait des siennes et ne veut plus rien entendre …. caprices ou vraiment problèmes techniques…Jmi n’arrive pas à cerner le problème.
Ce qui est sûr, c’est que sans annexe lorsque l’on est au mouillage, il est impossible de se déplacer.
Comme nos copains de Wind Song partent également vers Beaufort, nous les suivons.
Au départ la navigation n’est vraiment pas terrible, pas de vent…ce qui veut dire moteur…. nous commençons à saturer de ce bruit de moteur en mer…. et puis le vent se lève et nous ferons la navigation presque entièrement avec la Grand Voile et le Génois.
Nous prendrons un ris pour la deuxième nuit afin de ne pas prendre de risque, car les orages ne sont pas loin.

Nous arrivons à l’entrée du chenal de Beaufort jeudi 19 vers 8h du matin.
Après quelques méandres, nous commençons à voir le mouillage tant attendu.
C’est un petit bras de rivière bordé de petites marinas réservées aux Yachts et aux bateaux de pêche au gros.
Très peu de place, presque tout est occupé par des bouées de propriétaire.
Nous irons le plus loin possible que le bateau nous le permet, toucherons même un peu le fond mais sans grand risque et en définitive après avoir cherché plus d’une heure sur cette rivière nous retournerons à notre point de départ où, miracle, plusieurs bateaux à l’ancre sont partis!
Entre temps, Wind Song est arrivé et nous réussirons tout de même à nous faire une place au soleil entre des bouées occupées.
Pour la première fois nous ne mettrons que 20 mètres de chaîne.
Coup d’essai, Jmi met deux ancres, pas en "empennelage" mais une à l’avant du bateau et l’autre en opposition, ce qui permet de ne pas trop tourner avec le vent et le courant de marée (le marnage est ici de plus de 1m50). Et de plus cela marche du tonnerre!!
Soizic et Philippe de Wind Song viennent nous chercher avec leur annexe (Fredy ne veut toujours rien entendre) et nous descendons à terre.
Petite ville provinciale avec une grande rue longeant le bras de rivière, quelques boutiques et des bars restos.
Rien de bien terrible là dedans mais tout a l’air calme.
J’ai omis de vous dire que le Beaufort où nous sommes en Caroline du Nord n’est pas vraiment la ville où nous voulions aller. Nous aurions aimé nous rendre à Beaufort en Caroline du Sud…. trop tard…. il nous est impossible de rebrousser chemin.

Vendredi 20, rien de bien particulier, nous organisons une petite soirée sur Balafenn afin de dire au revoir à nos amis Suisses qui partent demain pour faire les canaux et remonter vers Norfolk.
Nous ne pouvons pas les suivre toujours à cause de notre mât trop haut qui ne passe pas les ponts fixes et devrons effectuer ce chemin par la mer. Quand?, nous n’avons pas encore pris de décision.

Samedi 21, nous sommes un peu coincé sur Balafenn toujours à cause de Fredy....et restons tranquillement à bord.

Dimanche 22, Eureka! Jmi a une idée de génie. Nous avions presque oublié que nous avions des canoës.
Un petit coup de gonflage et nous allons à terre faire un petit tour.
Encore une fois une charmante petite ville avec ses maisons en bois, certaines datant de 18ème ou du 19ème siècle, sa jolie petite église (ici, je n'en ai vu qu'une seule, église Méthodiste), sa fabrique de barques à l'ancienne. Ici aussi tout semble serein et calme. Il doit vraiment faire bon y vivre. Presque chaque maison arbore un drapeau nationale. Ont-ils peur d'oublier qu'ils sont Américains?
Vers 16h le ciel devient excessivement noir.....il commence à pleuvoir....nous retournons vite au canoë....celui ci est quelque peu dégonflé......c'est avec le derrière trempé que nous arriverons sans encombre dans notre maison flottante. Nous n'avons vraiment pas de chance avec nos moyens de déplacement.