mardi 7 août 2012

CENT CINQUANTE NEUVIÈME SEMAINE DU LUNDI 30 JUILLET AU LUNDI 6 AOÛT 2012

 

Nous allons passer la semaine sans rien faire de particulier.

Mardi 31, aucune nouvelle de Fredy (Petit moteur Mercury de notre Zodiac), mercredi 1er idem….Jmi s’énerve un peu et téléphone. Il serait prêt jeudi au plus tard. Nous prenons donc rendez vous avec notre réparateur Steve pour qu’il nous le ramène au bout du ponton….. ‘je vous rappelle jeudi midi sans faute’ nous dit-il.

Jeudi 2 à midi, nous attendons le coup de fil tant attendu. 15h, toujours rien…
Jmi prend son courage à deux mains, enfourche le canoë et malgré la grosse chaleur se rend à l’atelier de mécanique qui se trouve à quelques kilomètres de là.
Comme une brave femme de marin, je l’attends assise sur….. un petit banc!
Fredy a vraiment de gros problèmes. Jusqu’à maintenant aucun des mécanos auxquels nous l’avons donné n’a trouvé le mystère qui l’entoure .
Ici, c’est la même chose. Ils sont désemparés devant le phénomène. Ils ont tout démonté, changé plusieurs pièces, testé…rien à faire, il ne veut rien entendre.
Alors, Steve, notre mécano demande à Jmi la possibilité de le garder une journée de plus et promet qu’il nous appellera vendredi midi sans faute.
De plus, nous commençons à avoir une idée sur la facture qui nous attend…. Je ne préfère même pas en parler!!!
Vendredi 3 à midi, pas de coup de fil! A 14h Jmi s’énerve et appelle.
Nous le ramenons ce soir. Rendez vous 17h au bout du ponton.
Nous attendrons jusqu’à 19h et verrons personne!! Encore un peu d’énervement au téléphone, une pièce serait encore à changer…. Donc nous devons le récupérer en bon état de marche samedi.
Nous lui faisons promettre que ce sera avant 14h car nous devons partir pour rejoindre Norfolk et Hampton en Virginie.
Ras le bol de tous ces gens qui promettent des choses qu’ils ne peuvent pas tenir.
Nous sommes sans arrêt tributaires de toutes ces personnes sans parler de l’administration, des Marinas, des bouées etc……
Ce n’est pas que nous sommes à une journée prêt mais les conditions météo sont tellement changeantes. En ce moment nous ne sommes pas trop ennuyés avec les orages mais par un autre phénomène…. le cyclone ‘Ernesto’ est en train de passer sur l’arc antillais et se dirige vers le Golfe du Mexique. celui-ci n’est pas un risque pour nous. Par contre  ‘Florence’ le cyclone qui vient de se former au niveau du Cap Vert prend une direction beaucoup plus nord…. alors mille précautions valent mieux qu’une et nous préférons partir au cas où….. 

Samedi 4, rien à l’horizon et nous décidons de partir tout de même, quitte à louer une voiture pour revenir chercher Fredy.
Steve se déplace et vient nous voir alors que nous sommes allés au ponton faire du gasoil. Il est de plus en plus désemparé et accepte notre proposition de revenir chercher Fredy la semaine prochaine.
Notre patience commence à être à bout.
Nous partons donc vers 16h. Nous avons 230Mn à faire ce qui fait environ 46 heures de navigation si tout va bien. Ce que je veux absolument c’est passer de jour le Cap Hatteras qui se trouve à environ 90Mn de là. C’est un cap qui n’a pas une très bonne réputation et qu’il faut vraiment passer dans de très bonnes conditions.
Au départ peu de vent et nous ferons les 3 premières heures au moteur. Puis il se lève et nous ferons toute la nuit sous génois et grand voile avec une moyenne de 6 nœuds.. ce qui n’est pas mal.

Dimanche 4, le vent est toujours avec nous et de plus nous avons un courant porteur. Nous passerons le Cap Hatteras vers 14h sans encombre et sous Gégène. Le pied!!
Tout le reste de la journée et la nuit seront du même acabit et se sera une navigation tranquille et intéressante surtout par le fait que nous n’avons pour ainsi dire pas mis les moteurs!!

Lundi 5, nous arrivons vers 8h à l’entrée du chenal qui mène à Norfolk et Hampton.
Toujours du vent et nous garderons les voiles jusqu’à la dernière extrémité.
Nous recherchons une petite marina où nous avons réservé une place pour quelques jours pour cause de réparation de voiles (sous garantie ouf!!). Celle-ci se trouve tout au fond d’un bras de rivière bien à l’abri du vent et de la houle, car nous craignons toujours le mauvais temps.
Une heure à peine après que nous soyons arrivés, l’orage gronde, les éclairs zèbrent le ciel et il se met à pleuvoir. Cela durera tout le restant de la journée et une bonne partie de la nuit.
Pour une fois, nous avons eu de la chance que cela ne nous prenne pas en mer…. mais mon Captain me dit que tout était calculé…. Il est fort mon Captain!!