mardi 24 novembre 2009

VINGT ET UNIEME SEMAINE DU LUDI 23 NOVEMBRE AU DIMANCHE 29 NOVEMBRE 2009



LUNDI 23 NOVEMBRE
Petite promenade dans la petite ville qui est beaucoup plus sympathique que Dakar.
Les gens, malgré la misère, ont l’air beaucoup plus heureux et sont d’une gentillesse incroyable, souriants et ne vous sautent pas dessus pour vous vendre n’importe quoi contrairement à Dakar.














MARDI 24 NOVEMBRE

Ce matin départ en bus pour la petite ville de Boureck à environ 40 km de Ziguinchor.
Dernière étape du rallye et nous allons y donner les derniers colis de produits scolaires et de matériels médicales.
C’est aussi ici que Y et M nous quittent puisqu’ils vont rester au village pendant une dizaine de jours, M pour s’occuper de créer des ateliers de dessins et autres arts plastiques dans une école et Y pour donner quelques cours d’informatique voir même y créer un Cyber café???


Voyage aller un peu longuet.
1h de retard au départ, les taxis brousse ont besoin d’un laisser passer à récupérer à la gare routière et une fois sortis de Ziguinchor, Contrôles de police et militaire, passage favorisé par l’apparition d’un billet de banque (c’est magique!)
Une petite partie de la route est pavée ou goudronnée ensuite une piste en latérite sur deux voies et le reste du parcours (environ 30km) sur un sentier sablonneux à une voie.
Arrivée au village avec deux heures de retard car nous avons fait en plus des arrêts en route d’une part pour respecter les funérailles d’une habitante du coin et d’autre part notre accueil était prévu à l’endroit où des abeilles avaient élu domicile.
Après tout cela les villageois nous ont offerts une fête haute en couleur (femmes en habit de cérémonie) et on en a pris plein les yeux, les oreilles et le nez pendant trois heures.
Spectacle de masques (respect des animaux de la forêt) et de très longs discours de toutes les associations présentes.








Ensuite remise des colis pour l’école et déjeuner autour d’un plat commun (riz, viande) à 17h!





Tout cela sans bière ni alcool (au grand désespoir de tous) puisque Boureck est un village musulman.


Retour de nuit un peu moins mouvementé avec seulement un contrôle.

















































































MERCREDI 25 NOVEMBRE

Aujourd'hui rien de particulier, petites balades mais la température est très haute et nous fatiguons vite.
Ce soir nous sommes allés à l'Alliance Française pour dîner. C'est un cadre exceptionnel tenu de main de maître par un jeune français.
Il y a un concert de EL HADJ N'DIAYE (musique afro acoustique) de toute beauté.
Mélodie entêtante, sa voix rauque, nasale, puissante, gorgée de soleil entrelace le français et le wolof.
C'est jazzy et je crois comprendre qu'il est très engagé!
J'aurai aimé lui acheter un CD mais il n'en avait pas mais il m'a confirmé qu'il avait déjà sorti 3 CD qui étaient en vente sur internet et dans les Fnac.
Mais comment puis je faire pour en commender puisque nous notre adresse est "Balafenn sur les Océans"!









JEUDI 26 NOVEMBRE

Ça y est notre dernier équipier est parti ce midi par le ferry pour Dakar afin d'y prendre son avion.
Nous disons "au revoir?" aussi aux équipiers de "SOUALE"
Que toutes ces personnes étaient agréables et gentilles et nous avons un peu le cœur gros mais le monde est petit alors sait-on jamais?
Nous nous retrouvons donc tous les deux JM et moi et allons profiter de ces quelques jours pour nous reposer un peu, faire du bricolage etc...
Ici il y a beaucoup de cigognes qui ont élu domicile pendant l'hiver alsacien.

VENDREDI 27 NOVEMBRE
Aujourd'hui la ville est en ébullition avec les préparatifs de la fête de demain : "TABASKI"
Fête musulmane mais suivie par toutes les congrégations.
Je vous en dirais plus demain.
JM et moi décidons de nous faire couper les cheveux.
Pas triste et marrant et je peux vous dire que nous sommes tranquilles pour un bon moment!








SAMEDI 28 NOVEMBRE
Ce matin nous nous sommes levés de bonne heure pour aller au marché de Saint Maur (hé oui le même ou presque que dans le 94).
Nous arrivons donc dans ce marché où nous sommes apparemment les seuls blancs.
Des centaines de petites boutiques ici et là où ils vendent de tout et n’importe comment :
Montagne de chaussures, de tissus et même des barbecues pour faire cuire le mouton.
Les sol est jonché de cartons et de sacs plastiques et je ne pense pas que ce marché sera nettoyé après le départ des derniers marchands.
Nous nous sentons un peu gênés et ne prenons pas de photos.
Dans chaque cour les hommes s’affairent à dépouiller les moutons qu’ils ont tué ce matin.
Je n’ai pas voulu assister à ce massacre!
Tabaski est en définitive une grande fête de famille et de partage.
Ces gens se saignent pendant des mois pour pouvoir être à la hauteur lors de cette fête.
Nous commençons à rencontrer des femmes, hommes et surtout enfants endimanchés dans de superbes tissus.
Puis la ville devient calme et chacun va dans sa famille partager le mouton.
On nous a dit de revenir vers 17h dans les rues pour pouvoir admirer tous ces costumes.
Mais à 17h, dans les rues il n’y a que des enfants qui, apparemment c’est le rituel, tendent la main pour avoir quelques francs CFA.
Les photos ne sont pas faciles à faire et nous n’en prenons pas. Je pense que nous sommes plus gênés qu’eux.
Il y a aussi et malheureusement des petits Talibés (je ne suis pas sûre de l’orthographe)
Ces enfants ont été enlevés ou vendus par leurs familles presque à leur naissance à des chefs religieux musulmans.
Ils sont en haillons et avec une boîte en ferraille ils font la manche. S’ils ne ramènent pas un certain quota d’argent ils sont battus et non nourris.
Touts les associations qui essaient de s’occuper de ces enfants nous ont surtout dit de ne pas leur donner d’argent car tout va au marabout et que si on voulait leur donner quelque chose c’était uniquement de la nourriture qu’ils pouvaient manger tout de suite.
Enfin voilà le résumé de cette journée que je m’attendais à être beaucoup plus festive.
Que de préparatifs couteux pour peu de choses. Mais pour eux c’est tellement important.
Le soir nous mangeons avec Henri et Sandrine de San Vito (nous sommes les deux derniers bateaux du rallye à être encore là).

DIMANCHE 29 NOVEMBRE
Aujourd’hui rien de bien particulier.
Toujours du repos car la chaleur est toujours très accablante.
JM a fait ce matin les démarches pour pouvoir quitter le Sénégal et nous partons demain avec une petit arrêt à Niomoune pour dire au revoir à nos petits copains du village.
Nous faisons le plein d’eau et ce n’est pas une mince affaire.

dimanche 22 novembre 2009

VINGTIEME SEMAINE DU LUNDI 16 NOVEMBRE AU DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2009

LUNDI 16 NOVEMBRE
Nous restons autour du cercle de voile à discuter avec les gens du coin.
Ils sont charmants mais la misère se lit dans leurs yeux.
Ce soir remise du trophée « CIOTAT AFRICA » avec présence de représentants du gouvernement.










Une chorale d’ados nous a chanté du gospel (oh happy day par exemple) .
Puis petit buffet en leurs compagnies avec du punch et du punch gingembre (original)

























MARDI 17 NOVEMBRE
A midi nous partons déjeuner dans le centre de Dakar près du marcher couvert.
Je vais vous paraître désagréable mais nous sommes revenus de cette promenade exténués.
Les routes (si l’on peut appeler cela comme ça) sont pleines d’ornières, les rues sablées sont jonchées de déchets et puis la population…..des gens pauvres malheureux à tel point qu’ils vous suivent partout où vous allez pour essayer de vous vendre quelque chose (figurines, habits, chaussures, tissus, tapis, plantes vertes…..etc)
Vendre est un bien grand mot car c’est plutôt du marchandage perpétuel même avec les taxis où du moins ce qu’ils appellent comme cela.
Nous essayons de rester toujours très aimable pour leur dire non mais quand quelqu ‘un (ou des quelques uns) vous suit pendant des heures sans vous lâcher, l’amabilité se perd.




MERCREDI 18 NOVEMBRE
Ce matin JJ et M partent pour prendre leur avion et retrouver la vie terrestre.
Nous accueillons à notre bord trois nouvelles personnes :
Gérard (que nous appellerons G) qui vient du bateau Wanda Corail car actuellement ils sont 7 à bord
Et cela devenait un peu la crise du logement.
Yves (que l’on appellera Y) qui vient du bateau San Vito et sa femme Madeleine (que l’on appellera M) artiste dans l’âme et qui croque des dessins magnifiques.
Donc départ de Dakar vers 13h direction la Casamance.
Pas de vent, ciel brumeux mais toujours grosse chaleur.
Maintenant il y a trois hommes à bord, je ne fais pas mon quart de nuit et heureusement car j’ai attrapé la « turista »

JEUDI 19 NOVEMBRE
Nuit passée entre le lit et les toilettes. Pas terrible!
Depuis hier la pêche est fructueuse et nous ne savons plus qui faire du poisson!
Le peu d’eau que nous avons fait à Dakar est insalubre et nous sommes obligés de la traiter à l’eau de javel.
Ça y est nous sommes rentrés dans une zone tropicale (vaginale dit G car chaude et humide) et vers 13h nous arrivons vers l’embouchure de la Casamance.
Nous arrivons à l’île de CARABANE à l’entrée du fleuve Casamance vers 15h.
Que c’est beau!
Beaucoup de verdure, des petites paillotes et en fond sonore quelques tam tam.








VENDREDI 20 NOVEMBRE
Ce matin petite visite de Carabane.
Un petit groupe électrogène fournit un peu d’électricité au village.
Nous faisons la connaissance de PACO le couturier du village.
Son enseigne « PACO CARABANE » Quel humour!
Il dit que Paco Rabanne est son idole, qu’il a fait 10 ans d’apprentissage de couture et avec de superbes tissus il nous confectionne sur une vieille Singer à pédales des tenues très chouettes et pas chères.
Nous lui prenons quelques tenues très jolies qu’il nous fabrique en quelques minutes.
Vers 11h nous partons direction Niomoune de l’autre côté de la rivière à peu près à 2 heures de bateau.
Nous nous engageons dans un « bolong » (bras de rivière) et alors là nous entrons dans un autre monde.
Une végétation luxuriante avec de la Mangrove (végétation qui pousse dans l’eau), des arbres magnifiques et un calme et une sérénité que nous n’avions guère rencontrés jusqu’ici.







































La Casamance est appelée « le grenier du Sénégal » car il y pleut beaucoup.
Nous avons la visite d’enfants qui ne viennent pas ici pour quémander mais seulement pour parler avec nous.
Ils se déplacent dans des pirogues creusées dans des troncs d’arbre.
Que ce coin est beau!!








SAMEDI 21 NOVEMBRE









Ce matin nous allons au village.
Nous sommes invités par le Chef du village (mais non pas toi Dédé!) Alfred.
Ici tout le monde a des prénoms français.
Nous buvons de l’alcool de palme (bounouk) et mangeons un plat de riz et de poissons grillés.
Tout le monde pioche dans le même plat avec une cuillère et à la fin du repas il nous offre de l’alcool de noix de cajou dilué car l’original est hyper fort!
Nous discutons beaucoup et avons petit à petit la visite de tout le village sauf des femmes.
Il y a une petite forêt sur le rivage dite « forêt sacrée » que les femmes n’ont pas le droit de traverser.
Ce matin un « fétichier » est passé au village pour voire si les gens se comportaient bien.
Il lit cela dans les fétiches de chacun.
Ici ils sont catholiques animistes (la réincarnation se fait dans des animaux ou des choses) suivant s’ils se sont plus ou moins bien comportés dans leur vie.
Nous prenons des photos de tout le monde et promettons de les leurs donner avant de partir.
Dans l’après midi nous avons la visite des enfants en pirogue qui s’intéressent aux tirages photos que nous essayons de faire.












Ils sont très respectueux et ne touchent à rien sans en demander l’autorisation.
Ils repartent tous très heureux avec les photos.
Nous leur disons au revoir car avec JM nous pensons revenir tous les deux y passer quelques jours.






























DIMANCHE 22 NOVEMBRE
Ce matin départ 8h direction Ziguinchor.
Pour cela il faut ressortit du bolong et retrouver le fleuve Casamance très large mais peu profond avec des bancs de sable ici et là.
Il faut rester très vigilant aussi pour éviter les petites barcasses qui pêchent et que nous ne voyons qu’au dernier moment.









Soirée calme au mouillage.