jeudi 16 juin 2011

CENT UNIÈME SEMAINE DU LUNDI 6 JUIN AU DIMANCHE 12 JUIN 2011

Tous les Flamboyants sont en fleurs et le spectacle est vraiment merveilleux.
Lundi, le temps est toujours très orageux et la température suffocante.
Petite balade le soir. Nous avons trouvé un petit bistrot le « Coconuts bar » où l’on déguste les meilleurs Punchs Coco que l’on ait trouvés jusqu’à maintenant.

Mardi, comme les mouillages à Terre de bas sont aléatoires, nous prenons la navette inter îles pour nous y rendre (15mn environ)
Les Saintes se composent de deux îles : Terre de haut, île touristique avec marchands en tout genre , bars, restaurants et Terre de Bas une île nature et sereine.
Il est 10h30, la navette nous débarque à l’Anse des Mûriers. Comme l’année dernière? nous avions visité Grande Anse, cette année nous prenons un taxico afin de nous rendre à l’autre bout de l’île à Petites Anses (environ 7 km).
Petit village très tranquille avec ses petites maisons colorées et un ou deux commerces.
Le taxico nous dit qu’il passe environ toutes les trente minutes.
Nous prenons notre temps pensant le reprendre vers midi.























Nous allons voir la Mare Grand Trou, mare intarissable qui approvisionnait la population en eau potable par le passé. Elle est aujourd’hui habitée par une foule de tortues « Molokoï » espèce semi-aquatique introduite au 19ème siècle, de jolis petits oiseaux plein de couleur dont je ne connais pas le nom, des poules d’eau et des iguanes que nous n’avons malheureusement pas vus.
Ce village est vraiment très calme et reposant.


Midi, nous attendons le taxico…………13h, nous attendons toujours le taxico……….
Puisque c’est cela, nous prenons notre courage à deux mains et décidons de retourner à pieds.
Il fait très chaud et heureusement que le ciel est couvert.
Nous avons donc marché deux bonnes heures en longeant la route sud.




De retour à Grande Anse nous nous précipitons chez ‘Eugenette’ et son fils Moïse, figures emblématiques de l’île qui tiennent un petit resto. Malheureusement il est plus de 15h et les cuisines sont fermées. Alors pour se venger il n’y a qu’une seule chose à faire……..boire un Ti Punch!















Mercredi, ça y est le temps orageux est parti et a fait place à nouveau au ciel bleu et à la grosse chaleur (35° à l’ombre). Dans la soirée quelques courses et un dernier Ti Punch coco puisque nous partons demain.

Jeudi, départ après avoir fait notre clearance de sortie de la Guadeloupe.
4 heures de navigation pas géniale, puisque comme d’habitude nous avons le vent dans le nez, alors moteurs!












Nous arrivons à La Dominique, à Portsmouth vers 13h.
Découverte un dimanche (d’où son nom) en 1493 par……..Krikri (encore lui). Elle passa des mains françaises aux mains anglaises une quantité de fois avant de devenir État indépendant du Commonwealth.
Depuis que nous étions dans l’arc antillais nous avions toujours évité cette île qui, il y a encore deux ou trois années, était assez « craignos ».
Mais après avoir discuté avec des copains bateau qui en revenaient enchantés nous prenons la décision de nous y arrêter.
Il y a quelques temps des Boats-Boys dans des embarcations hétéroclites venaient à votre rencontre et qui, si vous refusiez leur aide, allaient jusqu’à effectuer des vols sur les bateaux en l’absence des propriétaires. Mais apparemment tout cela est fini et il y a eu un regroupement de guides officiels, ce qui a arrêté tous ces problèmes
Donc bon Comité d’accueil à l’arrivée. Une petite barcasse avec deux locaux et deux femmes blanches (qui, nous l’apprendrons plus tard habitent sur l’île) viennent à notre rencontre en mer.
Ils nous précisent que le bateau Goyave (rencontré à Pointe à pitre) vient de partir et qu’ils leur ont demandé de nous accueillir.
Le Chef « Dédé » (non, pas mon Dédé à moi) nous propose une bouée (garantie apparemment de tranquillité) et nous dit qu’il va repasser nous voir après que nous ayons été faire notre clearance d’entrée en Dominique.
Ce que nous faisons presque aussitôt.
Dédé se pointe au bateau vers 17h. Après discussion nous prenons rendez vous pour le lendemain afin de visiter la rivière Indienne qui était le lieu où vivaient les ‘Indiens Caraibes’, qui maintenant sont malheureusement regroupés dans une réserve!

La baie de Portsmouth est envahie d’épaves de bateaux échoués sur la grève à cause des différents cyclones qui ont sévi ici et que le manque d’argent (et sûrement aussi des problèmes d’assurance) laissent à l’abandon. Certaines petites maisons ouvrent leurs volets sur des bateaux en dentelles, rongés par l’eau de mer. Quel dommage!



Vendredi, Dédé est à l’heure. Après avoir payé une taxe réglementée de 27 EC pour nous deux (environ 6,50 €) nous reprenons la barque et Dédé arrête son moteur.
Il nous explique (il parle le Français très bien, il l’a appris au contact des touristes) que ce site est protégé et que tout doit se faire à la rame. Je suis mal pour lui avec cette chaleur, mais il a l’habitude. Le Parcours va durer environ deux heures.
Décor amazonien que l’on ne s’attendait pas à trouver dans les Antilles.
Rien à voir avec les bolongs et la mangrove que nous avions tant aimé en Casamance.
Il y a également des palétuviers mais aussi de la fougère avec des feuilles immenses, des hibiscus sauvages dont les fleurs jaunes deviennent oranges en vieillissant, des Antoriums sauvages (oreilles d’éléphant), de la canne à sucre sauvage et plein d’autres arbres dont je ne connais pas le nom.
Des oiseaux et parmi eux des Hérons verts. Plein de poissons du style mulet (apparemment comestibles). Nous découvrons étonnés, les vestiges d’un pont de chemin de fer de 1870 qui avait été créé par les anglais pour transporter le bois.














Et par un moment au milieu de cette faune luxuriante, un petit bar fait en bambous, le ‘Bush Bar’ où un jeune dominicain vous prépare quelques punchs locaux fort délicieux dont le fameux « dynamite« qui n‘est pas si explosif que cela. Ils sont deux à habiter et à travailler au milieu de cette mangrove en compagnie du coq Jackson (nommé ainsi car il lui arrive de marcher à reculons) et de quelques petits iguanes. Que c’était bien, dans la fraîcheur et avec la gentillesse de Dédé qui avec quelques feuilles de palmier m’a fabriqué des petits personnages (poisson, fleur, colibri) charmants.
Nous finirons en déjeunant tous les trois dans un petit lolo d’un plat local le 'Pelao’ fait de poulet, et de riz lentilles maïs mélangés et de salade.







Samedi, Nous louons une petite voiture pour aller visiter l’île.
Cette île a été dévasté en 1979 par le cyclone ‘David’. La Dominique mit longtemps à se relever de ce désastre. Elle fut soutenue par l’aide internationale. Depuis les cases ont été reconstruites et les culture ont repoussé.
L’agriculture reste le secteur économique le plus important. Il y a également un petit artisanat local qui survit grâce à un tourisme encore bien faible.
La nature sauvage y est souvent impénétrable, les plages de sable gris et les rivages abrupts n’ont que peu incité les développement de complexes hôteliers.
Nous ne ferons pas et c’est bien dommage, les lacs d’eau chaude, de souffre et les cascades car ceux-ci ne sont accessibles qu’après plusieurs heures de marche et ma jambe gauche refuse catégoriquement ce genre de randonnées (un vrai paradis pour les randonneurs!)
Nous nous contenterons de rester dans la forêt, sur des routes qui sont dans un état délabré.
Les travaux de voirie sont fait par les Chinois ……. Et les gros œuvres tels les pontons d’accueil des gros paquebots par les Japonais……
De temps en temps la forêt luxuriante laisse la place à de petits villages. L’eau ne manque pas du tout ici, mais les gens se déplacent encore avec des bouteilles de plastique pour faire le plein à la source. Ils sont vraiment charmants et il n’y a pas un moment où quelqu’un ne vous salut de la main.
Toujours bloqués avec mes possibilités de marche restreintes, nous nous rendons au ‘Kalinago Barana Autê’ où les anciens propriétaires de l’île, ‘les Caraïbes’ (premiers habitants de La Dominique), furent regroupés dans une réserve d’environ 2000 ha située côté atlantique. On estime leur nombre aujourd’hui à 3000 répartis dans 8 villages.
Les vrais Caraïbes ont le teint jaune, les cheveux noirs et lisses et les yeux bridés. Mais les croisements avec la race noire ont fait qu’il n’en reste plus beaucoup.
Nous découvrirons leurs anciennes huttes, les pirogues confectionnées dans le bois de Gommier, la fabrication du manioc, la vannerie enfin tout ce qui fait partie de leur patrimoine.
La Crayfish River traverse ce petit village reconstitué et tombe en cascade dans l’océan atlantique.
On y voit des gens y laver leur linge, de enfants s’y baigner…..


































Après cette journée de découverte, nous rentrons sur Balafenn, car demain départ pour la Martinique et une journée de mer nous attend.