mercredi 21 juillet 2010

CINQUANTE CINQUIEME SEMAINE DU LUNDI 19 JUILLET AU DIMANCHE 25 JUILLET 2010

LUNDI 19 ET MARDI 20 JUILLET
Nous nous croyons seuls au monde, enfin presque car quelques autres navigateurs ont du penser la même chose que nous et du coup nous nous retrouvons à une bonne quinzaine de bateaux.
Mais cela ne fait rien car l’endroit est assez idyllique.
Nous y passons des moments magiques à regarder les oiseaux et la faune sous marine.
Malheureusement ce mouillage ne restera pas longtemps comme cela car une Société de location de bateaux est en train d’y installer des bouées d’amarrage qui vont devenir sûrement payantes. Alors!!!
Mardi, nous partons vers 16h direction Tyrell Bay (toujours Carriacou) pour nous mettre à l’abri car apparemment la météo annonce un peu de vent et surtout beaucoup de pluie.
Ce qui est le cas puisque vers la fin de soirée l’orage gronde et des trombes d’eau tombent.



















MERCREDI 21 ET JEUDI 22 JUILLET

Mercredi il a plu toute la journée et quand je dis pleuvoir ce n’est pas un vain mot. Nous allons de Balafenn à Ti Corail et de Ti Corail à Balafenn. Ce soir la petite bouffe est chez nous et je me lance : guacamole, poivrons à l’italienne, Colombo de poulet et ananas. Il me prend de rêver à une blanquette de veau, un bourguignon, un pot au feu voir même une choucroute ou un cassoulet et des mogettes!……….avec la température qu’il fait (environ 35° à l’ombre) serait ce bien raisonnable?
Jeudi nous profitons d’une accalmie et descendons à terre nous balader et essayer d’acheter quelques fruits et légumes qui commencent à se raréfier sur les bateaux.
Comme à Petite Martinique les gens ici sont accueillants. Toujours bonjour, le moindre renseignement a une réponse, ils se déplacent pour nous emmener ou nous montrer. Beaucoup de rastas très sympathiques, des enfants, des ados et des personnes d’un âge plus avancé toujours le sourire aux lèvres et la main levée pour nous dire bonjour. Nous trouvons une énorme différence entre la population des Grenadines de St Vincent et les Grenadines de Grenade, pourtant ces îles ne sont pas si éloignées que cela.
Ici il n’y a pas grand-chose mais les maisons sont proprounettes avec des petits potagers (ce que nous n’avions pas vu depuis longtemps).
Nous apprenons que l'immense tas de sable le long de la mer correspond à une Marina qui a été commencée il y a 7 ans et que le changement de gouvernement à laissé en plan!!!
Vers 13h il se remet à pleuvoir très fort, de gros grains blancs et nous nous réfugions dans un petit resto où pour quelques EC ils nous cuisinent des lambis et du poulet.









































VENDREDI 23 JUILLET

Nous partons ce matin direction la grande île de Grenade et pensons pouvoir nous arrêter en cours de route à la petite île de Sandy Islande (pas la même que l’autre jour mais elle porte le même nom).
Mais la mer est assez agitée et ce genre de mouillage n’est possible que par beau temps.
Donc nous longeons Diamond Rock, île Ronde, Caille Island, Les Tantes, The Sisters, London Bridge, Green Island et Sandy Island sans nous arrêter pour arriver à Grenade en début d’après midi et nous jetons notre dévolu sur St David’s Harbour, baie bien protégée pour un mouillage de nuit.
Grenade fut découverte par …….Krikri en 1498 (il y avait longtemps que je n’en avais pas parlé).
Ce sont les Espagnols qui lui ont donné le nom de Grenade comparant ses sommets verdoyants aux montagnes dominant la ville Andalouse de Grenada.
Puis se succédèrent les Français, les Anglais et il fallut deux traites pour concéder définitivement l’île aux Anglais.
Après l’abolition de l’esclavage, les grands domaines furent divisés en petites propriétés qui firent prospérer les cultures (noix de coco, bananes, noix de muscade…) et Grenade prit le nom de « l’île aux épices ».
Puis passa le cyclone « Janet » en 1955 qui fit subir à l’île de graves dommages.
Elle devint indépendante et membre du Commonwealth en 1974.
Puis se succédèrent un 1er Ministre autoritariste qui ne pensait qu’à ses intérêts personnels, puis une leader à tendance Cubaine, ce qui provoqua de nombreux troubles politiques.
En 1983, l’US NAVY destitua les « Conseillers » Cubains et la paix pu à nouveau régner sur Grenade.
Le secteur touristique connu un bon essor à partir de 1970 mais le cyclone « Yvan » en 2004 a dévasté une grande partie des infrastructures et tout fut à recommencer.
Nous arrivons dans la baie de St David’s Harbour et nous amarrons à une bouée car les fonds ne sont pas propices à un ancrage (bouées gratuites!).
Pendant la traversée F de Ti Corail (très fin pêcheur!) nous sort une Carangue (poisson d'environ 3 kg) et le soir nous le dégustons de deux manières succulentes préparées par A, la première façon tahitienne mais nettement meilleure, la deuxième en papillote. A a vraiment un don (parmi tant d'autres!) pour créer avec ce qu'elle a sous la main des repas magnifiques.

SAMEDI 24 JUILLET
Nous descendons à terre. Ici il n’y a rien d’autre qu’un chantier de carénage, réparations de bateaux, mises au sec pour moyennes et longues durées. Nous voulions y passer car le bateau Dean 441 (nouvelle génération du notre) de Nelly et Luc que nous avions rencontré à Sainte Anne est ici au sec en attente du retour de leurs propriétaires retournés en France pour quelques temps.
Donc rien de particulier à vous raconter si ce n’est que ce mouillage est assez rouleur et que nous décidons de partir dans l’après midi pour la baie de Calivigny Harbour qui se révèle être un excellent abri.
Entrée assez délicate car bordée de coraux et de hauts fonds. Mais une fois la passe d’entrée franchie on se croirait sur un lac en suisse sauf qu’ici il y a de la mangrove.
C’est charmant, bordé par des villas, certaines ont l’allure de maisons de poupée, d’autres immenses font penser à des petits châteaux. Nous ne sommes que sept bateaux en tout et quelle tranquillité!

















































DIMANCHE 25 JUILLET
Nous descendons à terre. A part les jolies propriétés avec jardins privatifs il n’y a pas grand-chose.
La seule petite épicerie a des rayons pour ainsi dire vides. Des chips, du corned beef, quelques boissons du style coca ou bière c’est tout…… Pas de fruits hormis quelques mangues ni de légumes sauf des patates très noires. Enfin rien pour remplir nos frigos qui commencent sérieusement à se vider. A la sortie du ponton des annexes se trouve un ravissant bar resto. La balade à pieds a été exténuantes car la chaleur est suffocante. Nous nous arrêtons sous un immense amandier afin de nous désaltérer et contemplons les arbres et une grande cage où sont perchés une dizaine de aras de toutes les couleurs. Nous découvrons un arbre avec des espèces de cloches orangées. Cela s’appellerait des « AKIS » (je ne suis pas sûre du tout de l’orthographe) mais apparemment il faut retirer le cœur blanc et le faire bouillir. C’est vraiment trop beau sur l’arbre et nous n’y toucherons pas. Nous restons à l’ombre jusqu’à 14h et ne ferons rien d’autre de la journée sauf essayer de faire des courants d’air sur le bateau (ce qui n’est pas évident).