vendredi 3 mai 2013

CENT QUATRE VINGT DIX SEPTIÈME SEMAINE DU LUNDI 22 AU DIMANCHE 28 AVRIL 2013

Cette semaine a vraiment été une semaine de M…. que je vais vite essayer d'oublier.
Peut être, plus que cela encore.
Lundi, la pluie tombe sans interruption et le vent souffle par rafales très fortes.
Bayard vient nous voir et nous décidons de partir demain matin, le temps étant prévu se calmer.
Mardi, effectivement il ne pleut plus.
Nous levons donc l’ancre vers 9h.
Tout d’abord la navigation se présente très bien mais cela ne durera que quelques heures.
Le vent tourne au sud et monte (donc en plein dans le nez), la houle se forme, les vagues croisées se forment de plus en plus, le courant se montre fort (+de 4 nœuds) nous n’avançons plus.
Nous mettons les moteurs et cela durera près de trois jours!!!
Nous nous ferons trimballer, le bateau cogne, le bruit de la mer contre les coques est infernal et à ajouter à celui des moteurs.
Au bout du troisième jour, le vent se décide enfin à passer à l’Est / Nord Est.
Nous pouvons enfin arrêter les moteurs et profiter de se bon vent pour avancer tout à fait convenablement.
Notre équipier n’est pas un foudre de guerre et préfère nettement rester dans sa cabine……et surtout manger…… Il ne fera à peine que le strict nécessaire, c’est-à-dire ses quarts.
Mais pendant ces moments où nous essayons de dormir un peu, jamais mais vraiment jamais il ne touchera aux voiles, ne prendra quoique ce soit comme décision.
Donc à nos reprises, le bateau va comme il peut, pas toujours vers le bon cap et nous sommes obligés de tout reprendre à zéro!
De plus, il a trouvé le moyen d’inonder sa cabine et ses toilettes……il n’a tout simplement pas fermé ses hublots……
Je me demande vraiment s’il a déjà navigué sur un voilier!!!
C’est un homme pataud, lourdaud et vraiment très crapoteux!!
La seule chose qu’il ait fait de bien est d’avoir péché une splendide Dorade Coryphène.
Nous savons par nos amis bateau qui ont déjà fait l’expérience de prendre un coéquipier, que cela se passe rarement bien.
Et bien, je confirme.
Pendant cette traversée, nous allons également rencontrer plusieurs problèmes techniques.
Tout d’abord nos deux moteurs font des caprices. Il faut faire des « bidouilles » si nous voulons qu’ils démarrent. Jmi dit que cela ne doit pas être très grave. Mais je peux vous dire que ce n’est pas facile à gérer.
Samedi, c’est le tour de l’électronique à nous faire des caprices. D’une seul coup, vers 10h, le pilote automatique se met en rade…….nous allons être obligés de barrer 24h/24 en se relayant tous les trois.
Bayard n’a pas le choix et il le fera par obligation environ toutes les trois heures.
Dimanche, nous rentrons dans le chenal menant à Fort Lauderdale.
Nous passons 4 ponts levant et arrivons enfin vers 8h30 à notre destination.
Nous avons réservé un ponton chez un privé.
Cet homme est un Pasteur. Il se nomme Sonny Irons et vit là dans une charmante petite maison avec sa femme. Ce sont deux indiens absolument très beaux. Nous remercions Kapuera pour nous avoir donné cette super info.
Notre arrivée se passe très bien.
Là vont commencer les problèmes avec Bayard, qui nous réclame de l’argent pour 7 jours!
Nous ne sommes absolument pas d’accord avec ce qu’il nous réclame par rapport au travail fourni pendant ces 5 jours voir 6 puisque  nous sommes arrivés le dimanche matin.
Grands palabres…….le ton monte un peu…..nous finirons par trouver une entente.
Je crois que jamais plus nous ne prendrons un coéquipier que l’on ne connaît pas.
Il part à la Messe dite par Sonny, nous laisse en plan sans nous dire au revoir et nous ne le reverrons plus.
Je peux vous dire que notre moral est loin d’être au beau fixe et de plus nous sommes exténués.
Vers 13H30 arriveront nos deux rayons de soleil, Sylvie et Alain de Saint Malo avec qui, si nous n’avions pas rencontré tous ces problèmes, nous aurions du passer la semaine.
Ils ont une voiture de location.
Nous partons tous les quatre vers le centre ville.
Comme Jmi et moi n’avons que très peu mangé pendant cette semaine et encore moins dormi, nous nous arrêtons dans un resto Italien (succulent par ailleurs) et irons ensuite écouter le super guitariste que nous avions connu lors de notre dernier passage ici.
Malgré notre grande fatigue nous y resterons jusqu’à plus de minuit.
Je dois reconnaître que je suis rentrée un peu pompette……mais cela nous a fait tellement de bien!!