lundi 25 juin 2012

CENT CINQUANTE TROISIÈME SEMAINE DU LUNDI 18 AU DIMANCHE 24 JUIN 2012

Dimanche 17, nous partons de la petite Marina à 8h, les ponts et écluses ne s’ouvrant qu’à partir de cette heure là.
Il va nous falloir 4 heures pour sortir de la rivière.
Arrivés en mer, pour ainsi dire pas de vent.
Nous verrons très longtemps à l’horizon l’immense bâtiment d'assemblage des fusées du Kennedy Space Center ainsi que ses rampes de lancement.
Arrivés à la hauteur de Daytona, la nuit commence à tomber. Que faire, rentrer de nuit dans le chenal…..il n’en est pas question…..alors d’un commun accord, nous décidons de filer et de rejoindre Jacksonville…..si tout va bien nous y serons demain dans l’après midi.

Lundi 18, nous ne toucherons pour ainsi dire pas de vent et ferons les ¾ de la route au moteur.
Les navigations depuis que nous sommes en Floride ne sont vraiment pas géniales mais nous n’avons pas le choix, il faut faire avec, malgré que nous prenions tous les renseignements possibles auprès de la météo.
Nous arriverons dans le chenal de Jacksonville vers 16h.
Ici pas de ponts ni d’écluses mais il va nous falloir tout de même presque 4h pour arriver au mouillage que nous avons ciblé. Ce dernier se trouve à l’intérieur des terres.
Nous y sommes seuls………..entre les docks de déchargement, un immense pont et un bout de terre avec quelques petites maisons………mais vraiment loin de tout. Jacksonville se trouve à plus de 16km de là!












Mardi 19, nous resterons ici pour la journée à bricoler et nettoyer notre maison







Mercredi 20, nous partons vers 8h et nous enfonçons encore plus dans les terres afin de rejoindre un autre mouillage à Arlington qui nous rapprochera de la ville de Jacksonville.
Là, nous mettrons plus de 3h pour suivre les méandres de la rivière. Navigation sans grand intérêt puisque nous longerons pour ainsi dire tout le temps des zones industrielles et portuaires.
Nous passerons encore sous deux ponts, mais ceux là sont assez hauts pour que nous passions sans encombre.
Nous trouverons le mouillage derrière une petite île. Coin assez joli bordé de petites villas avec pontons privés. Nous y sommes seuls également.

Jeudi 21, nous prenons notre Zodiac et décidons de descendre à terre.
Une Marina près de là accepte que nous y laissions l’annexe et nous commençons à marcher vers ce que nous croyons être le centre ville. Nous nous rendons vite compte que nous sommes encore loin de tout.
Dans ce pays, si vous n’avez pas de moyen de locomotion, il est impossible de faite quoi que ce soit!!
Nous partons donc à la recherche d’un loueur de voitures.
Heureusement les locations ne sont pas trop chères (environ 25$ par jour) et cela est beaucoup moins onéreux que de prendre les taxis.
J’ai une dent qui commence à m’ennuyer……mais se faire soigner dans un pays où nous ne parlons que très peu la langue est pour moi une grosse angoisse!!!
Nous  partons à la découverte de Jacksonville. Ville encore une fois sans grand intérêt, bureaux, quelques commerces, buildings et des églises à tous les coins de rues!!!Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de croyances différentes!!! C’est très impressionnant!!




Vendredi 22, nous partons vers la petite ville des Ste Augustine. Nous  aurions aimé nous y arrêter en bateau mais nous n’avions pas assez de documents concernant les fonds pour nous y risquer.

Les bancs de sable y sont, parait-il, très mouvants pour pouvoir donner des renseignements fiables.
Ste Augustine se dit la plus vielle ville des Etats Unis. Ici pas de gratte ciel. Chaque maison fait l’objet d’une restauration attentive. Elle ressemble à une petite ville de province avec son centre historique réhabilité et ses rues piétonnes. Tout peut se faire à pied, ce qui est relativement rare ici!
Un peu d’histoire ! Le jour des Rameaux, près de l’embouchure du fleuve St John, Ponce de Léon découvrit en 1513 une terre en pleine floraison qu’il baptisa ‘La Florida’ (terre fleurie). Le surnom y est resté.
Pedro Menendez de Aviles prit possession des lieux avec ses 700 colons le 28 Aout 1565, le jour de la St Augustin.

Il massacra les huguenots français et la ville devint le camp de base des Espagnols sur le continent Nord Américain.







En 1567, Dominique de Gourgues arriva de France pour venger la mort de ses amis, s’associa avec des indiens, reprit les forts espagnols et tua à son tour leurs occupants (il savait s’amuser en ce temps là!). 21 ans plus tard arrivèrent les Anglais, qui sous le commandement de Sir Francis Drake, pillèrent et incendièrent la petite cité reconstruite après le départ des français. La régente d’Espagne décida de faire bâtir le « Castillo de San Marcos », la construction dura plus de 23 années.
Durant les années suivantes la ville passa plusieurs fois des mains des Espagnols aux mains des Anglais. En 1821 les Espagnols durent vendre ce territoire à la jeune Amérique dont les troupes du Général Jackson avaient déjà grignoté une partie du territoire lors des représailles contre les Indiens Séminoles.


Ste Augustine fut la ville de l’homme d’affaires Flagler (encore lui!) .
Il y construisit en 1885 le premier hôtel de Floride « le Ponce de Léon » qui fut également le premier immeuble du monde en béton. Il fut transformé en collège.








 C’est en 1888 que Flagler bâtit l’hôtel Alcazar, qui devint le Lightner Museum.





 










 
Dans le vieux quartier ou Spanish Quarter Village dont l’épine dorsale est la St Georges Street tout a été retapé et rendu aux piétons. La plupart des maisons sont construites dans le ‘style Conch’  c’est-à-dire pratiquement tout en bois (comme à Key West). Demeures ancestrales, échoppes à l’ancienne et vieilles enseignes restituent assez bien l’ambiance du passé.
Tout ce centre est entouré de petites ruelles charmantes et beaucoup plus calmes.





 
On peut y voir la plus vieille maison de la ville datant de 1702.





Puis en sortant un peu de la ville on peut voir le phare de Ste Augustine avec ses 219 marches (nous ne les avons pas gravis!)
En partant de là, j’ai de plus en plus mal à ma dent…..que faire?
Nous nous rendons à l’Hôpital le plus proche où l’on nous dit que l’on ne peut pas faire grand-chose pour moi. Mais l’on me passe au tel une personne qui parle le Français et qui m’explique qu’il n’y a pas ici d’urgence dentaire, qu’il faut prendre du Doliprane (ça je le savais déjà) et qui me donne les coordonnées de ‘l’Emergency Dentale’ que je pourrais aller voir le lendemain.

Samedi 23, nous partons à l’adresse indiquée (la nuit n’a vraiment pas été terrible).
Nous rentrons dans un local où déjà une petite dizaine de personnes attendent.
Nous arriverons à 9h et en repartirons à 14!!
Ici, un seul médecin, une aide soignante et un secrétaire.
Ce médecin, charmant par ailleurs, soigne plusieurs personnes en même temps dans une salle cloisonnée en 3 chambres.
Tout d’abord une radio et le diagnostic tombe…….il faut l’enlever (ça je m’en doutais un peu)
Ils ont tous été adorables et après un bon moment il a réussi à enfin l’enlever.
Jmi est présent et comme la lumière au dessus de moi ne veut pas rester en place, c’est lui qui la tiendra et assistera à tout cela!!
Cela m’a énormément soulagé mais mon porte monnaies aussi….250$!!
Bien sûr nous sortons avec une ordonnance d’antibiotiques.
Quelque chose d’original aussi, c’est qu’il n’y a pas de vraies pharmacies comme en France.
Celles-ci font parties intégrantes des super marchés…..et l’on ne vous délivre que le nombre exact de médicaments prescrits (exemple que l’on devrait suivre en France).
Aujourd’hui je ne peux pas dire que j’ai une dent contre l’Amérique…..mais seulement que je lui en ai laissé une…..

Dimanche 24, la nuit a été nettement meilleure que la précédente et j’ai dormi presque comme un bébé.
Le temps se gâte. Une dépression prénommée ‘Debby’ se forme dans le Golfe du Mexique.
16h, il commence à pleuvoir et ce n’est qu’un début!!