lundi 7 mars 2011

QUATRE VINGT SEPTIEME SEMAINE DU LUNDI 28 FEVRIER AU DIMANCHE 6 MARS 2011

Lundi nous repartons de ce calme mouillage avec le filet de gasoil qui continue de s’écouler dans notre cabine.
Bien sûr, il est impossible de dormir à l’intérieur à cause de l’odeur et nous nous aménageons des couchettes dans le cockpit extérieur pour ne pas mourir asphyxiés…..
La traversée de mardi est égale à celle des jours précédents et nous nous faisons secouer de part et d’autre.
Le filet de gasoil est devenu un écoulement régulier et nous sommes obligés d’écoper régulièrement.
Nous nous arrêtons dans un petit port pétrolier et essayons de gérer au mieux ce qui devient une grosse fuite.
Jmi commence à mettre du gasoil de la cuve dans des bidons qui sont en notre possession à bord.
Il arrive à en extirper presque 100 litres.
Nous nous disons que comme cela si tout le reste disparaît dans les cales, ces 100 litres nous permettront au moins de rejoindre un endroit pour se mettre à l’abri.
Nous dormons dehors jusqu’à 3 h du matin, heure à laquelle nous prenons la décision de non pas continuer notre route vers l’île de Vieques (qui était sur notre chemin pour la direction de St Martin) mais de remonter plus au nord vers une grande Marina de Puerto Rico où nous pensons avoir plus de chance de trouver de quoi réparer.
Mercredi, après une journée de mer égale aux autres, nous arrivons dans la grande Marina Del Rey de Fajardo.
Endroit bien protégé, Mille bateaux au ponton. Enfin l’usine.
Nous allons directement à la Capitainerie pour y faire notre déclaration d’entrée et demander s’il y aurait quelqu’un qui pourrait résoudre notre problème.
Le Chef de Port nous indique qu’il faudrait tout d’abord repérer d’où vient la fuite et ensuite il nous enverrait quelqu’un.
Jeudi, Jmi démonte la cabine avant tribord car la cuve se trouve entre les deux cabines avant et celle-ci et n’est accessible que par là.
Le premier problème a été de trouver un bidon d’environ 100 litres afin de lui permettre de vider complètement le reste de gasoil.
Une fois trouvée et le gasoil vidé de la cuve, il a fallu démonter les cloisons, les supports de la couchette enfin un travail de Titan. Et malheureusement je ne lui suis pas d’une grande utilité alors c’est tout seul qu’il fera ce boulot.
Il arrive à extirper cette satanée cuve qui doit faire environ 1,50m x 1m 0,50m, qui n’est pas trop lourde mais qui n’est pas facile à manipuler du tout.
Il lui est impossible de voir d’où vient la fuite.
Dans l’après midi le mécano vient voir et nous dit qu’il reviendra demain matin.
Vendredi matin, pas de mécano. En début d’après midi Jmi va le trouver et il lui dit qu’il viendra dans la mesure de son possible.
Nous sommes Dimanche soir et nous l’attendons encore!!!
Pendant que nous y sommes, dans la série des ennuis, nous venons d’apprendre que notre visa pour les USA qui est valable jusqu’au 10/04/11 (n’oublions pas que Puerto Rico est américain) ne pourra pas être renouvelé et qu’il faudra attendre cette date pour faire les démarches de prolongation ou de renouvellement dans une ambassade U.S. seule habilitée à délivrer ces visas.
Nous devons récupérer les enfants de nos grands amis Malouins justement le 10/04, ce qui veut dire que si nous y allons directement, nous serons dans l’illégalité et comme vous le savez sûrement là bas aux U.S. ils ne font pas de cadeaux…
Nous pensions (sur conseil) faire cela à St Martin et nous apprenons qu’il n’y a aucune représentation américaine dans les Antilles Françaises.
Alors sur Internet, nous avons trouvé l’adresse du Consul honoraire de France à Puerto Rico.
Il a été charmant et nous a promis d’essayer de faire quelque chose mais sans grand espoir.
Vendredi nous le rappelons et il nous indique qu’il essaie de nous avoir un rendez vous avec l’immigration de San Juan à Puerto Rio et qu’il y a « peut être » un espoir……Wait and see.
Ce qui est fou dans cette histoire c'est que nous avons l'autorisation pour Balafenn jusqu'en 2012 mais pas pour nous!!! Peut être, peut-il y aller seul et nous le rejoindrons?..........car par avion nous pourrions y aller...........allez y comprendre quelque chose!!!!
Vous n’aurez pas beaucoup de photos car dans cette usine à bateaux, qui est si grande (qu’ils ont mis en place un service de mini car pour se déplacer), il n’y a rien !
Loin de la petite ville de Fajardo, il n’y pas d’activité, peu de commerces, un ship’ et une toute petite épicerie peu achalandée.
Nous sortons tout de même en dehors et trouvons à 20mn à pied de la marina, une petite auberge typiquement Porto ricaine, où nous pouvons boire un pot, manger et écouter de la musique.
Le vendredi soir, musique live et nous y faisons la connaissance de Carmen et Antonio qui sont charmants et s’occupent un peu de nous.
Chaude ambiance, beaucoup de femmes qui dansent et chantent, enfin cela nous change un peu les idées qui du gris clair sont en train de passer au gris foncé…. Plus tard dans la soirée ces mêmes personnes n’ont pas voulu que nous retournions à pied à la marina et nous ont ramenés en voiture… Trop sympa!
A suivre……