jeudi 16 février 2012

CENT VINGT HUITIÈME SEMAINE DU LUNDI 26 AU DIMANCHE 1er JANVIER 2012

Lundi 26, ce matin nous partons tous les 9 direction La ‘Baie des Cochons’ et Playa Larga.
Toujours le même principe de la voiture et du Taxi.
C’est ici que s’est déroulé un des épisodes les plus inquiétants de la guerre froide avec les États Unis.
Tout au long de la route, 85 monuments rappellent le souvenir des miliciens cubains tombés au combat pour empêcher les mercenaires engagés par les américains d’envahir l’île en 1960.
Playa Larga est une plage populaire fréquenté en majorité par les Cubains.
C’est un des endroits les plus intéressants de Cuba pour la plongée sous marine.
Grande richesse de la faune et la flore et beaux gisements de corail noir.
La Cueva de los Peces est une piscine naturelle de 70 mètres de profondeur située de l‘autre côté de la route. Nous y verrons quelques poissons multicolores et quelques uns parmi nous (toujours nos jeunes) s’y baigneront.
Le soir nous avons trouvé trois casas particulares qui permettent de loger tout ce petit monde.
Alain, Sylvie, Jmi et moi longerons chez Yosvany et Raquel.
Des gens charmants et d’une gentillesse incroyable.
Nous y dînerons tous les 10 d’un repas plus que pantagruélique. Assiettes de fruits frais, poissons, crocodiles (goût un peu indéfinissable entre le poulet et le poisson), langoustes, poulets, riz salade et tomates. La table est remplie et malheureusement nous ne pourrons pas tout manger tellement c’est copieux.
Bien sûr tout cela est arrosé de Mojito’s, Pina Colada’s et Cuba Libre.
Nous nous sentons vraiment très bien chez ces gens que nous ne connaissons que depuis quelques heures, mais nous avons la sensation de les fréquenter depuis des années.
Pendant nos périples précédents, nous avions acheté des savons (denrée rare et très chère à Cuba) des cahiers, des stylos et Sylvie avait amené une valise pleine de vêtements.
Les enfants sont très heureux de ce que nous leur donnons et les petites filles surtout enfilent aussitôt les robes et les T Shirt’s.
Mardi 27, nous quittons notre nouvelle famille et prenons la direction de Matanzas au nord de l’île pour Alain, Sylvie, Julien, Benoit et Ondine car Olivier, Marion et le petit Léo rentrent en métropole (snif).
Julien, Jmi et moi feront le voyage dans une vieille américaine de toute beauté de 1956, restaurée parfaitement, une ‘Studbaker’. Notre chauffeur est très drôle et drague toutes les filles tout au long de la route.
Pour la première fois depuis que nous sommes à Cuba, nous sommes un peu déçus par cette ville de Matanzas.
C’est une importante ville industrielle et pétrolière très polluée.
Elle est appelé ‘l’Athènes de Cuba’ mais ce terme à notre avis est un peu exagéré.
Nous la visiterons tout de même mais n’en garderons pas un souvenir mémorable.
Le soir nous dormirons également dans des casas particulares très bruyantes dans le centre ville.
Jmi et moi avons la chance de nous retrouver dans une sorte d’hacienda de tout beauté et tenu par des gens agréables. Mais ce n’est vraiment pas comme l’ambiance que nous avons trouvé jusqu’ici.









Mercredi 28, nous ne sommes donc plus que 7 et décidons de nous rendre à Varadero (malgré que nous sachions que c’est une ville uniquement touristique mais nous ne voulons pas mourir idiots!)
Hé bien, nous ne sommes pas surpris car Varadero ne ressemble pas du tout à une ville Cubaine.
Hôtels, boutiques de souvenirs tout cela organisé à l’américaine, il n’y a que cela et nous n’y trouvons vraiment aucun intérêt.
Hormis le fait que nous irons boire un pot dans un café où se produit un groupe de musique cubaine assez bon les ‘Comecandela’, pas grand intérêt à cette ville bétonnée et commerciale.

















Nous irons tout de même visiter la maison de Dupont de Nemours, étonnant petit palais de 1930 qui était la résidence d’été de cet industriel milliardaire américain, premier promoteur de Varadero.
En 1958 il l’abandonna suite à des problèmes d’ordre politique.
La vue y est superbe depuis le bar mirador.
Ce qui n’était avant qu’arbres et plages sauvages est devenu un golf.
Nous quitterons vite cet endroit.
Problème où se loger dans un endroit où il n’y a pas de casas particulares et où le prix des chambres d’hôtel tourne pour les moins chères autour de 200 CUC?
Nous demandons aux jeunes, Ondine, Benoit et Julien de négocier avec un chauffeur de taxi qui nous trouvera la solution.
Sur la route entre Varadero et Matanzas il va nous trouver une casa particulare avec trois chambres où nous pourrons y dormir tous les 7.
Cette casa apparemment serait réservée aux Cubains mais la propriétaire veut bien nous louer les chambres au prix touristes bien sûr et sans nous demander nos passeports, contrairement à ce qui se fait partout ailleurs.
Il faut savoir que chaque casa paie à l’état cubain un « impôt » de 150 CUC par mois et par chambre qu’elle soit louée ou pas. Je pense que pour cette fois elle a du faire l’impasse!!
Les lits sont durs et c’est relativement vétuste mais nous sommes tous ensemble et c’est cela qui compte.
Jeudi 29, Benoit et Ondine prennent la direction de La Havane car ils doivent prendre l’avion le lendemain (re snif). Julien en profite de partir avec eux pour découvrir cette jolie ville qu’il n’a pas eu le temps de visiter.
Nous nous retrouvons tous les quatre (les vieux) Alain, Sylvie, Jmi et moi et prenons avec la voiture de Sylvie la direction de Santa Clara.
Et là quelle surprise. Une ville très jolie, animée et pleine de monde dans les rues.
Nous trouverons une casa particulare, un peu au hasard, chez deux charmantes dames Elsa et Norys, deux sœurs qui tiennent cette maison de main de maître.
Ne sachant pas où aller manger le midi, nous leur demandons de nous indiquer un petit resto.
Du coup, nous les suivons et allons passer un moment exceptionnel surtout avec Elsa qui se révèle être une femme super dynamique et drôle.
Nous mangerons avec elles et chanterons et danserons.
La ville n’a gardé que peu de vestiges de son passé colonial mais vaut vraiment le détour.
C’est apparemment une ville dynamique qui attire les étudiants et offre de réelles possibilités d’emploi.











Nous nous rendons à la 'Plaza de la Revolucion' où se trouve le mémorial du Ché. La statue fut érigée en 1988 à l’occasion du 20ème anniversaire de sa mort. Le socle porte la célèbre phrase « Hasta la victoria siempre » (jusqu’à la victoire, toujours) et en bas le texte de la célèbre lettre qu’il adressa à Fidel avant de partir pour la Bolivie.
Au pied de la statue se trouve le musée dédié au Ché avec de nombreuses reliques, fusils et photos.
Se trouve également sous la statue du Ché, le mausolée des martyres de la révolution.
Recueillement devant les 38 dalles qui honorent la mémoire du Ché et des compagnons tombés avec lui au combat en Bolivie. Est-ce vraiment la dépouille du Ché qui est ici?…..il y a une polémique à ce sujet.
Nous retournerons vers la casa d’Elsa en charrette à cheval, un des moyens les plus courants ici avec les vélos taxi.
En arrivant à la casa, nous sommes accueillis par les deux sœurs avec des Mojito’s et de Pina Colada’s.
Nous lui expliquons que le lendemain nous voulons aller faire un tour au marché.
Mais elle ne veut pas, dit que nous n’arriverons pas à accéder aux étals que nous allons nous faire arnaquer et décide qu’elle ira pour nous à 6h.
Vendredi 30, effectivement quand nous nous levons vers 7h, Elsa est déjà revenue du marché. Son vélo est chargé de tous les côtés et elle a très chaud. Un petit rhum pour se remonter et tout va mieux!!! Elle nous a ramené des crevettes, des ignames, des tomates, des haricots rouges, des poivrons, de la salade et nous explique qu’heureusement que nous ne sommes pas allé là bas car en cette veille de fête nous aurions été lynchés!!!
Après une séance de photos (elle y tient) et en lui promettant de revenir la voir et de lui ramener des photos, nous la quittons ainsi que Norys et la dernière phrase prononcée par elle pendant que nous démarrons est « Hesta la victoria, siempré ». Quelle femme!!!
D’ailleurs nous donnerons l’adresse de sa casa particulare à plusieurs de nos copains bateau.
Nous rentrons au bateau tous les quatre et attendons avec impatience le retour de Julien de la Havane et l’arrivée de nos trois prochains estivants, Valy, Fredo et son fils Germain.
Valy et Fredo sont deux anciens collègues de la SNCF toujours en activité avec qui j’ai passé de super moments et dont je garde un merveilleux souvenir.
Samedi 31, le hasard fait bien les choses…..ils se retrouvent tous les quatre (avec Julien) dans le même bus, sans se connaître et c’est à l’arrivée qu’ils découvrirons aller au même endroit!!!
Préparation de la fête de ce soir, reste de foi gras et langoustes au BBQ.
Ce soir nous serons 12 sur Balafenn.
Ti punch’s et Mojito’s à volonté……danses………..chants. Encore une fois nous sommes les seuls à la Marina à faire la fête. A minuit Francis fait ‘péter’ deux fusées de détresse périmées ce qui à pour effet d’ affoler les Cubains de service de la Marina qui après nous avoir dit « pas de ça chez nous », comme à Noël, viennent danser sur le ponton, sans avoir le droit de monter à bord……..
Vers 2h du matin nous irons tous danser avec les cubains dans une sorte d’hôtel où la fête bat son plein.
A 3h, nous rentrons et continuons à bord à danser et chanter.
Je crois que nous avons mis une sacrée ambiance à la Marina. D’ailleurs les jours qui vont suivre, nous rencontrerons plein de Cubains qui avec un grand sourire aux lèvres, nous saluerons.
Nous passerons, Julien et moi, une nuit non stop…..
Dimanche 1er janvier, TRÈS BONNE ANNÉE A TOUS ET TOUTES. C’est la tête dans le…….que nous passerons la journée. Mais quelle soirée nous avons passée…….

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